L’antenne RAID de Nice
- ragnarfr2
- 1 juin 2021
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Au sein de ses effectifs, le RAID dispose de plusieurs unités réparties sur tout le territoire national et en outre-mer. Dans le sud-est de la France, l’antenne de Nice est chargée d’intervenir pour résoudre des situations de crise, libérer des otages ou arrêter des malfaiteurs considérés comme dangereux. La lutte antiterroriste constitue également une des missions principales de cette unité depuis les attentats perpétrés à Paris en 2015 et à Nice en juillet 2016.
Créé en 1972, le groupe d’intervention niçois de la police nationale a été rattaché au RAID en mars 2015. Il est, depuis cette date, une antenne à part entière de l’unité centrale. Il existe à ce jour dix antennes du RAID réparties en métropole (Lyon, Lille, Nice, Bordeaux, Marseille, Rennes, Strasbourg, Montpellier, Nancy et Toulouse) et une en outre-mer (Nouméa). Les GIPN de Pointe-à-Pitre et de Saint-Denis de La Réunion seront, quant à eux, rattachés au RAID au premier semestre 2019. Comme toutes les unités de la force d’intervention de la police nationale (FIPN) dépendantes de Bièvres, l’antenne niçoise est en mesure d’intervenir 24 heures sur 24 et 365 jours par an. Le groupe est notamment soumis à un régime d’alerte qui l’oblige à intervenir en moins de 30 minutes depuis la mise en place de la procédure d’urgence absolue. Cette procédure a été établie suite aux attentats de 2015, afin de gagner en réactivité face aux tueries de masse et aux attaques terroristes.

Les missions du RAID à Nice
De par sa situation géographique, l’antenne RAID de Nice est placée stratégiquement dans le sud-est de la France, à la croisée des chemins entre l’autoroute A8, qui rejoint l’Italie, et la façade maritime. Comme pour toutes les antennes RAID et GIGN dispatchées sur le territoire national, la zone d’intervention des policiers de la FIPN est large et couvre plusieurs départements. Ainsi, l’unité est en mesure d’intervenir dans les Alpes-Maritimes, le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes et la Corse. Le groupe compte à ce jour une vingtaine de policiers très expérimentés.
D’un point de vue opérationnel, l’antenne est placée sous l’autorité du chef du RAID et de la Direction générale de la police nationale (DGPN). Ce rapprochement a permis de renforcer la cohésion de l’ensemble des forces de la FIPN au niveau opérationnel, structurel et budgétaire. Depuis la mise en place de cette organisation, toutes les opérations menées par les unités zonales sont préalablement approuvées et validées par l’état-major opérationnel du RAID. Ce dernier est en charge de donner son feu vert pour toutes les missions d’intervention. Il coordonne l’ensemble des actions, décide quelle unité doit intervenir et peut mobiliser une équipe de l’échelon central du RAID à Bièvres en soutien lors de crises en province.
Les opérations menées par le RAID de Nice sont variées. Les interventions sont effectuées la plupart du temps aux domiciles des suspects (grand banditisme, trafiquants de drogue, personnes [avec ou sans antécédents] retranchées avec des armes) ou en milieux ouverts (recherche de malfaiteurs ou détenus évadés, transferts de prisonniers sensibles, missions de reconnaissance et interventions sur sites sensibles). Depuis la transformation du GIPN de Nice en antenne RAID en 2015, le contre-terrorisme fait totalement partie des prérogatives de l’unité. Le RAID de Nice est d’ailleurs répertorié comme unité d’intervention de niveau III (le plus haut degré dans l’échelle des capacités d’intervention) et est qualifié pour intervenir sur pratiquement tous les types de menaces. Il peut notamment être déployé sur l’aéroport de Nice en réponse à une prise d’otages. En cas d’extrême urgence (tuerie de masse ou action terroriste), l’antenne RAID de Nice est également habilitée à mener un assaut sur ordre dans le cadre du plan Piratair.
Afin de garder un maximum d’efficacité en opération, les policiers du RAID peaufinent chaque semaine leurs techniques, et les thèmes d’entraînement sont diversifiés. Les interventions domiciliaires et en milieux ouverts constituent aujourd’hui une large part de leurs activités, cependant tous les types d’interventions sont travaillés. Nombre de ces entraînements sont notamment dédiés à la lutte antiterroriste et à l’interpellation d’hommes armés. Les scénarios et les lieux d’entraînement (centres commerciaux, parc d’attractions, maisons, immeubles, milieux ouverts…) sont variés, et les cadres du RAID cherchent en permanence à monter des exercices où les policiers sont obligés de se réarticuler et de changer de posture en fonction du degré de la menace rencontrée. La négociation, le close combat, le tir, la descente en rappel et en corde lisse à partir d’hélicoptères sont également pratiqués par l’ensemble des personnels, tout au long de l’année.

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